La plupart d’entre nous n’arrivent pas à joindre les deux bouts : les salaires sont faibles, les loyers sont exorbitants, l’épicerie est inabordable. Pendant ce temps, le premier ministre Carney a ordonné des coupures de 15 % de nos services publics alors que les milliardaires et les grandes entreprises s’enrichissent sur notre dos. Les élites des grandes entreprises s’attaquent à la classe ouvrière, en particulier aux personnes noires, autochtones et racisées, aux femmes, aux personnes migrantes, aux personnes handicapées, queers et transgenres, et aux personnes sans emploi. Ce n’est pas un accident—c’est le résultat d’un système qui vise à exploiter les travailleurs et travailleuses. Nous refusons d’accepter la pauvreté alors que les riches accumulent des milliards. Nous demandons au gouvernement fédéral de taxer les plus riches, de mettre fin aux subventions aux grandes entreprises et d’investir dans des logements abordables, une alimentation accessible, les soins de santé, les transports, l’éducation, les arts et la culture, les services publics et des emplois décents dont nos communautés ont besoin pour prospérer.

Canada est fondé sur un système colonial et l’exploitation des peuples autochtones. Le Canada perpétue la violence coloniale à travers la disparition et l’assassinat de femmes, de filles et de personnes bispirituelles autochtones, l’incarcération de masse, les systèmes de protection de l’enfance, le sous-financement des services publics et l’exploitation des territoires autochtones. Ce même gouvernement qui prétend vouloir la réconciliation criminalise les défenseur•es des terres ancestrales, viole le droit des peuples autochtones au consentement préalable, libre et éclairé, et privilégie les profits des entreprises au détriment des droits des Autochtones. Les perspectives autochtones recèlent des connaissances et des solutions remarquables pour la construction d’un monde que nous méritons tous et toutes. Nous refusons la violence coloniale et exigeons une transformation radicale qui nous éloigne des systèmes capitalistes extractivistes. Nous réclamons justice pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, la restitution des terres à leurs propriétaires légitimes, et le financement d’initiatives pour le logement et les langues autochtones, les économies du territoire, et les solutions climatiques dirigées par les peuples autochtones. Land Back maintenant!

Privés du statut de résident permanent, les migrant•es qui cultivent notre nourriture, bâtissent des communautés et soignent les malades sont victimes d’exploitation et de vol de salaire, et se voient privé•es et exclu•es des services essentiels.

Les élites du monde des affaires utilisent les personnes migrantes comme boucs émissaires pour cacher les vrais responsables : les propriétaires immobiliers, les géants de l’alimentation et les PDG des banques qui profitent de notre misère. Aujourd’hui, à cause des politiques anti-migrants, 1,2 million de personnes sont à risque de voir leur permis annulé ou encore d’être expulsées. Le projet de loi C-2 donne au gouvernement des pouvoirs à la Trump pour annuler en masse les permis et refuser les réfugié•es. Refusons cette division. Exigeons le statut de résident permanent pour toutes les personnes migrantes.

Canada s’est joint à la course mondiale à l’armement et a augmenté massivement ses dépenses militaires aux côtés de ses partenaires de l’OTAN en coupant dans les fonds alloués aux soins de santé, au logement et aux services publics. Le Canada continue de vendre des armes à Israël, qui poursuit son génocide en Palestine, et alimente des conflits mondiaux qui enrichissent les fabricants d’armes comme Lockheed Martin. Nous refusons de laisser les profiteurs de guerre prospérer pendant que tant de communautés souffrent. Nous exigeons l’annulation des plans du Canada visant à augmenter drastiquement son budget militaire et un embargo immédiat sur les armes à destination d’Israël. Nous demandons une politique étrangère fondée sur la diplomatie, le maintien et la consolidation de la paix.

Notre planète brûle alors que les industries des énergies fossiles enregistrent des profits records et que le premier ministre Carney donne le feu vert à de nouveaux projets pétroliers et gaziers. Le Canada subventionne les entreprises polluantes alors que les communautés sont confrontées à des inondations, des feux de forêt et des événements météorologiques extrêmes. Les pays du Sud, endettés et responsables de peu d’émissions de gaz à effet de serre, sont les plus touchés par les impacts des changements climatiques qui déracinent des millions de personnes chaque année. Nous refusons de laisser les grandes compagnies pétrolières détruire la planète pendant que les gens souffrent. Nous demandons la fin immédiate de l’ère des énergies fossiles et une transition juste vers une économie à 100 % renouvelable qui priorise les travailleur•euses, les peuples autochtones et les communautés de première ligne. Nous exigeons que le Canada mette fin à toutes subventions aux énergies fossiles, exclut les industries pétrogazières et leurs lobbyistes de la politique et fasse payer les pollueurs. Nous demandons que le gouvernement investisse dans un Corps jeunesse pour le climat et un réseau électrique public est-ouest, et assume sa juste part au niveau mondial en finançant des solutions climatiques et en annulant la dette des pays du Sud avec des subventions, et non des prêts.

Fixons nos limites (Draw the Line) est une journée d’action nationale qui aura lieu le 20 septembre dans des communautés partout au Canada pour résister aux politiques anti-migrants, anti-autochtones et pour les énergies fossiles du premier ministre Mark Carney. La journée d’action coïncide avec la semaine mondiale pour la justice climatique et économique.

Seulement quelques mois après son entrée en fonction, le premier ministre Carney se dépêche à mettre en œuvre un programme qui privilégie les milliardaires. Il promouvoit des pipelines comme des projets « d’intérêt national », s’en prend aux migrant•es en les désignant comme boucs émissaires, bafoue les droits des Autochtones, coupe dans les services publics, le contrôle et le processus démocratique, et investit des milliards de dollars publics dans le militarisme et la surveillance. Carney travaille à apaiser Donald Trump, coupant dans nos services publics et se pliant aux intérêts des entreprises. Si le projet de loi C-2 et la loi C-5 sont une indication de ce que nous devons attendre du gouvernement Carney, nous avons du pain sur la planche. Fixons nos limites (Draw the Line) est l’occasion pour nous de riposter en créant une alliance historique et en formant des coalitions qui pourront continuer à travailler ensemble bien après le 20 septembre.

Nous nous mobilisons cinq jours après la reprise de la session parlementaire et avant le dépôt du budget fédéral afin d’envoyer un message clair au premier ministre Mark Carney : nous nous unissons, d’un océan à l’autre, pour lutter contre un programme politique préjudiciable et pour exiger un avenir plus juste et équitable pour tout le monde.

Remplissez ce formulaire (en anglais). Nous vous partagerons par la suite plus d’information par courriel et vous mettrons en contact avec l’un•e de nos organisateur•trices régionaux.

Nous vous partagerons des outils, des ressources, des visuels et des possibilités de formation continue pour vous aider à planifier votre action! Nous vous mettrons également en contact avec des partenaires et d’autres organisateur•trices dans votre région.

À Ottawa, Montréal, Toronto, Edmonton, Vancouver et d’autres grandes villes du pays, des milliers de personnes manifesteront et se mobiliseront pour dire non à l’injustice. Dans les petites villes et les communautés rurales, des centaines de personnes se rassembleront lors de ralliements, de rencontres communautaires et d’actions créatives et artistiques pour fixer les limites et dire non aux politiques abusives et injustes, et oui au monde auquel nous avons droit. Nous publierons bientôt une trousse contenant des suggestions et des idées d’actions que vous pouvez mener et des conseils pour encourager la création d’alliances locales. D’un océan à l’autre, ces actions seront reliées par des visuels communs, des messages coordonnés et une organisation intersectorielle. Les organisateur•trices recevront des ressources et des trousses, de la formation et du soutien.

Aucun problème! Nous publierons bientôt une carte répertoriant toutes les actions enregistrées que vous pourrez consulter pour trouver celle la plus proche de chez vous. Abonnez-vous ici pour recevoir les dernières nouvelles directement dans votre boîte courriel!

Fixons nos limites (Draw the Line) est une initiative multisectorielle initiée et co-organisée par 350 Canada, le Réseau action climat Canada (CAN-Rac), Migrant Rights Network, Seniors for Climate, Indigenous Climate Action, Sacred Earth Solar, World Beyond War Canada et de nombreuses autres organisations de partout au pays. Nous préparons une mobilisation historique, nous unissant pour relever ce défi et invitons toutes personnes croyant en la justice et en un avenir viable à se joindre à nous. Veuillez remplir ce formulaire, en anglais, si votre organisation souhaite soutenir la mobilisation et s’impliquer.

Ce n’est pas une simple manifestation. C’est une invitation lancée aux groupes communautaires et aux mouvements sociaux de partout au pays à s’unir, à apprendre des uns et des autres et à former et renforcer des coalitions qui continueront à travailler ensemble bien après le 20 septembre. Si vous vous trouvez au Québec, vous pouvez également vous joindre aux rassemblements Pour la suite du monde, qui auront lieu dans toute la province le 27 septembre, pour exiger de véritables solutions climatiques et un avenir plus juste.